Présidentielles 2017 : Le programme environnement/Agriculture de Marine Le pen

Comme nous sommes en période d’élections importantes pour l’avenir du pays (et du monde), j’ai un peu de temps (entre autres articles en préparation) pour vous faire part de mon analyse sur les thématiques environnement et agricoles des principaux candidats à la présidentielle. Je le ferai avec toute l’objectivité nécessaire car  bien qu’ayant choisi un.e candidat.e je suis de toute façon en désaccord avec la vision générale (pas forcément les propositions concrètes) de la majorité des candidats sur ces thématiques.

Le premier de la série sera donc celui de Marine Le Pen.

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L’écologie n’est pas un thème nouveau pour l’extrême droite, Jean-Marie Le Pen avait déjà abordé ce sujet dès 1995, ce thème est un enjeu majeur  pour le FN car il peut recouvrir une dimension identitaire par la valorisation du terroir et la revendication de l’ homogénéité ethnique (c’est une interprétation raciste de la théorie de l’évolution et les biais du fixisme d’une nature immuable). Sa résurgence dans les propositions de Marine Le Pen se marie assez bien avec les thématiques anti-immigration. Depuis sa prise du parti, un collectif nommé « Nouvelle écologie » s’est crée et est animé par l’économiste Philippe Murer (il a écrit notamment sur la transition énergétique). Néanmoins, les élus frontistes une fois sur le terrain ne sont pas vraiment écologistes.

Dans les 144 propositions du programme Présidentiel de Marine Le Pen, on compte 13 propositions seulement regroupant à la fois l’agriculture et l’environnement, ce qui est assez maigre.C’est assez inquiétant quand 35% des agriculteurs voulant voter se disent prêts à voter pour le FN. Sous la bannière « Une France Durable », deux axes « LA FRANCE, PUISSANCE AGRICOLE AU SERVICE D’UNE ALIMENTATION SAINE » et « ENVIRONNEMENT ET TRANSITION ÉNERGÉTIQUE: LA FRANCE DOIT VISER L’EXCELLENCE » se déclinent. On ne fait pas plus banal…

I) LA FRANCE, PUISSANCE AGRICOLE AU SERVICE D’UNE ALIMENTATION SAINE :

La majorité des propositions économiques sont axées sur du protectionnisme et un isolement commercial de la France au nom d’une « indépendance » (comme si on pouvait être indépendant en se mettant à dos nos partenaires commerciaux), jusque là rien d’étonnant à l’extrême droite.

On peut les diviser entre la sortie de l’UE et d’accords commerciaux internationaux d’une part et la promotion du local, « manger français » d’autre part.

-Patriotisme économique en réservant la commande publique (État, collectivités) pour les paysans et pêcheurs français : autrement dit du protectionnisme en créant un petit débouché artificiel. Que seront ces débouchés? Les cantines? Les restaurants des ministères? Les hôpitaux? Ceci est déjà appliqué dans les mairies, ou par les services restauration des établissements concernés (qui sont des entreprises privées). Et dans la mesure du possible car il n’est pas possible de fournir un repas entier local en production française car nous sommes déficitaires sur les oléagineux, protéagineux et sur les fruits et légumes. Par ailleurs ces marchés ne sont pas suffisants et ne peuvent être qu’une solution à court terme. Aucune proposition ne fait mention du mot  » compétitivité  » pour notre agriculture pour le marché européen ou mondial (nous avons perdu 5% des parts de marché à l’exportation en 15 ans). Il y a aussi un différentiel de coût de production avec nos voisins européens à cause des prélèvements obligatoires très élevés. Il n’y a de toute façon aucune mesure sur le sujet si ce n’est la réduction des normes administratives. La restriction de la concurrence en favorisant un monopole peut conduire également à du favoritisme en pénalisant au final d’autres producteurs français et en limitant l’innovation et la responsabilité. C’est de l’arbitraire pur.

-Refuser les traités de libre échange (TAFTA qui n’est plus de ce monde, CETA) : Rien d’étonnant et la classe politique française est de toute façon dans l’ensemble opposée aux traités de libre échange. Ces traités imposent le libre échange par la bureaucratie (normes homogènes qui sont celles des grandes entreprises, règles d’ États qui ont le plus de pouvoir dans la négociation) ce qui est antinomique à une politique commerciale ouverte et unilatérale.  Cette homogénéisation peut restreindre l’innovation et la concurrence et en confortant des cartels d’entreprises. On peut donc être contre ces traités même en étant favorable au commerce. Néanmoins, rien d’autres n’est proposé pour les remplacer, cela veut-il dire qu’elle ne favorisera pas l’export alors que nous sommes leader sur plusieurs filières (céréales, viande bovine, sucre…)? Le commerce a pourtant aidé l’humanité depuis 2 siècles. L’extrême pauvreté est passée de 95% en 1800 à 12% aujourd’hui et on penche pour une éradication dans 15 ans.  Restreindre des débouchés potentiels à nos agriculteurs tout en prétendant les défendre relève de l’imposture, le protectionnisme par ailleurs peut coûter très cher.

La deuxième marotte est le « développement des circuits-courts » : la logique de l’ensemble des propositions crée une confusion entre circuit court et circuit local. Un circuit court est une circuit de distribution entre le consommateur et le producteur avec moins d’un intermédiaire (vente directe, plate-forme numérique, AMAP, magasin spécialisé). Un circuit long peut reposer sur du local s’il est vendu en supermarché. Si c’est un débouché évident pour des agriculteurs en voie de périurbanisation, ça ne l’est absolument pas pour le reste de l’agriculture, c’est donc un peu court comme vision agricole… Produire local est également un non-sens économique qui n’a pas non plus de sens agronomique (conditions pédoclimatiques).

Interdiction des importations ne respectant pas les normes de production françaises : avant ou après sortie de l’UE? On gardera les normes européennes en normes françaises ?  Les normes françaises étant jugées comme étant pénalisantes par rapport aux normes européennes par les agriculteurs. Les importations doivent déjà respecter les normes du pays. Il s’agit donc d’interdire d’autres importations selon quels critères? Qui contrôlera cela et comment surveiller (une armée de bureaucrates supplémentaires)? Comment seront indemnisés les filières qui dépendent de ces importations? La France importe par exemple de l’alimentation animale qui est nécessaire pour la ration en protéines de l’agriculture productive. On peut suivre les décisions politiques évidemment, mais la filière estime qu’il faudrait du temps pour s’adapter, ça ne peut donc pas s’improviser en 5 ans. Tant d’interrogations sans réponse précise… 

Quant à la traçabilité TOTALE de l’origine géographique et du lieu de transformation : oui pourquoi pas, mais elle peut s’appliquer pour les ingrédients principaux (comme la viande) et les produits peu transformés, mais absolument pas pour des produits totalement transformés. Comme le reste des produits, ceci est intégré dans des chaînes de valeur : il y a plusieurs lieux de transformation même au niveau national.

Promouvoir les exportations agricoles et labels de qualité : sans aucune mesure économique, organisationnelle et de compétitivité présent dans le programme, cela reste incantatoire. Les labels de qualité sont inconnus du reste du monde et n’offrent pas assez de potentiel de croissance pour l’industrie agroalimentaire au niveau international. On voit mal comment favoriser les exportations quand on sera sorti du marché européen et qu’on montrera de l’hostilité aux échanges commerciaux. Comment imaginer que les pays vont se laisser faire sans rien dire? Sans réformes structurelles clairement dites,  cela pourrait amener une explosion des prix pour les consommateurs et appauvrir les agriculteurs en leur fermant des marchés.

Évidemment ce seront les petites exploitations déjà mal au point qui seront balayées car ce genre de mesure ne défavorise jamais les plus riches.

-Encourager l’installation des agriculteurs par des défiscalisations : oui le foncier est majeur pour les jeunes agriculteurs, mais c’est tout? Quels défiscalisations? Quels garantis à ceux qui n’ont pas le capital ? Que dire de l’administration du foncier contre-productif et opaque ? Aucune réforme du système planificateur et monopolistique n’est à prévoir de ce coté.

La protection animale aurait du figurer dans la partie agriculture car cela concerne en premier lieu les éleveurs :

Faire de la protection animale une priorité nationale. Défendre le bien-être des animaux en interdisant l’abattage sans étourdissement préalable et en remplaçant le plus possible les expérimentations animales. Refuser le modèle des fermes-usines, du type « ferme des 1000 vaches : ce thème n’a en fait rien à voir avec l’écologie car ce n’est officiellement pas lié au Développement Durable. Ça ne mange pas de pain dit comme ça, mais on remarquera que seul l’abattage musulman est visé (et pas du tout le reste). L’expérimentation animale n’a rien à voir avec tout ça, je renvoie à mon précédent article pour savoir en quoi c’est utile.  Pour les fermes de 1000 vaches, il n’y a pas  de problème de bien être animal dans cette ferme. Il y a aucune corrélation entre la taille et des pratiques favorables ou non, les normes sont les mêmes et les installations les plus récentes avec le plus de capital sont celles qui ont les moyens de s’offrir tout le nécessaire (litière confortable, ouverture à température ambiante avec régulation automatique des conditions, jouets, espaces suffisants et gros volumes d’air par vache). De même elle permet de produire du biogaz et recycle les effluents, il y a un cycle écologique qui est mis en place. Enfin, ces grandes fermes permettent de maintenir des marchés bas de gamme à l’export (que nos fermes moyennes ne peuvent plus assurer au niveau mondial) afin de garder nos parts de marché et de maintenir l’activité dans un département (tout ce qui est en aval et en amont de l’exploitation tout de même). Elles sauvent les petites fermes au contraire!

Le meilleur reste la proposition la plus systémique : nationaliser la PAC

-Transformer la Politique Agricole Commune en Politique Agricole Française.Garantir le montant des subventions dont les critères seront fixés par la France et non plus par l’Union européenne, avec l’objectif de sauver et soutenir le modèle français des exploitations familiales : c’est à dire revenir à un modèle totalement subventionné alors que depuis 1992 les aides directes ne font que baisser!  Nous voilà revenu à l’après guerre avec un modèle de rattrapage qui a permis de moderniser l’agriculture française totalement détruite et d’arriver à l’autonomie alimentaire pour les céréales et les produits transformés. Or ceci n’est plus valable à l’heure actuelle parce que nous ne sommes pas dans ce contexte, que nous sommes intégrés dans les marchés mondiaux et que cette PAC fut à moyen terme nocive tant pour les agriculteurs européens que pour l’agriculture africaine que les produits exportés subventionnés a ruiné. Par ailleurs, il y a nécessité de développer l’autonomie alimentaire et de diversifier l’indépendance des productions, les subventions ont favorisé les plus grandes exploitations productives comme les céréales en délaissant les cultures mineures, moins productives, l’élevage et les fruits et légumes.

Elle fut ruineuse en terme de budget car l’aide à la production a provoqué des surproductions qu’on devait écouler sur les marchés mondiaux (en faisant baisser les prix pour les autres) ou acheter en masse sans savoir quoi en faire, le budget de l’époque à explosé jusque dans les années 1980. C’est Margaret Thatcher qui a fait arrêter les frais de cette fuite en avant : « I want my money back » . On était obligé de mettre des terres en jachère.

Elle fut ruineuse en terme écologique car les subventions directes déconnectent de la relation aux facteurs de production (sol, intrants, écosystèmes) empêchant l’optimisation raisonnée des charges et l’adaptation au contexte local. Cela peut conduire à des absurdités agronomiques en mettant des cultures non adaptées.

Elle fut ruineuse pour les consommateurs qui payent des produits plus chers (alors que leur budget alimentaire est de 12% aujourd’hui) et pas forcément adaptés à leur demande. Les productions se dirigent en effet toujours vers les subventions, il se peut qu’on cultive rien que pour les subventions sans avoir jamais la notion d’offre et de demande. Or c’est bien la demande des consommateurs et elle seule qui peut permettre des produits durables et de qualité (bien plus qu’ils ne le sont déjà). Les subventions appauvrissent l’innovation, l’adaptation et la créativité :  le réveil fut très brutal et destructeur quand ce système fut ouvert à la concurrence  après 1992. On me racontait encore dernièrement que des éleveurs étaient réticents à offrir un agneau de bon goût pour la fête musulmane de l’Aïd, dans ce système l’esprit entrepreneurial par la conquête des marchés et des  attentes des consommateurs ne peut pas exister.

Comment s’étonner ensuite d’une catastrophe économique? Revenir à ce système  serait catastrophique sur tous les points et la France n’aurait de toute façon pas les moyens financiers pour le mettre en œuvre vu qu’elle serait isolée au niveau commercial et aurait son économie très fragilisée.

En résumé, on ne notera aucune proposition pour régler les vrais problèmes des agriculteurs : comme la répartition de la valeur ajoutée captée par des acteurs monopolistiques (grande distribution et industriels).  La mention de la PAF  penche clairement pour une sortie de la France de l’Union Européenne alors que ce n’est pas annoncé dans le reste du programme et que Marine Le Pen a promis un référendum sur le sujet.

Doit-on alors comprendre que rien ne sera fait pour les agriculteurs avant le résultat? Et si les français votent non? La majorité des propositions énoncées ne seront alors plus applicables et la crise agricole française n’aura aucune réponse.

Au moins on n’entendra plus parler d’agro-écologie, puisqu’au final ces propositions ne mentionnent à aucun moment l’expression » transition écologique. Certains seront contents, mais ça laisse présager la réalité de la « France durable ».

II) ENVIRONNEMENT ET TRANSITION ÉNERGÉTIQUE: LA FRANCE DOIT VISER L’EXCELLENCE

6 propositions pour l’écologie à proprement parler résument cette « France Durable ».

-Pour préserver l’environnement, rompre avec le modèle économique fondé sur la mondialisation sauvage des échanges et le dumping social, sanitaire et environnemental ; la véritable écologie consiste à produire et consommer au plus près et retraiter sur place : une redite de ce qui a déjà été dit pour l’agriculture (sans doute pour meubler).  Évidemment c’est totalement faux, les transports ne comptent pas pour beaucoup dans l’empreinte carbone des productions (17% pour l’alimentation), la spécialisation a déjà bien commencé avant le XVIIIème siècle car cela correspond aux ressources et capacités de chaque pays. C’est justement une adaptation au contexte local et cela respecte donc le sens strict de « l’écologie ».

-Afin de lutter contre la précarité énergétique et agir directement sur le pouvoir d’achat des Français, faire de l’isolation de l’habitat une priorité budgétaire du quinquennat, parce que l’énergie la moins chère est celle que l’on ne consomme pas : cette partie est bien comprise car la priorité est bien l’efficacité énergétique et la baisse de la consommation, la précarité énergétique est un gros sujet pour assurer un prix décent aux famille les plus modestes. C’est un problème de pauvreté.

-Développer massivement les filières françaises des énergies renouvelables (solaire, biogaz, bois…) grâce à un protectionnisme intelligent, au patriotisme économique, à l’investissement public et privé et aux commandes d’EDF. Décréter un moratoire immédiat sur l’éolien : cela peut se faire sans « protectionnisme intelligent », la recherche est nécessaire et ce dès maintenant pour passer les verrous physiques du faible rendement des énergies renouvelables. Mais ce n’est pas forcément en faisant les mêmes erreurs (colbertisme) du passé qu’on arrivera à optimiser la production d’énergie sur le territoire. Les acteurs et élus locaux ici ne semblent pas avoir leur mot à dire.

– Pour maintenir, moderniser et sécuriser la filière nucléaire française, engager le Grand Carénage, et garder le contrôle de l’État sur EDF, en lui redonnant une véritable mission de service public. Refuser la fermeture de la centrale de Fessenheim : cette position est moins hypocrite que les autres candidats, l’ASN n’a pas trouvé de raison de fermer Fessenheim car des travaux de mise aux normes post-Fukushima ont déjà été faits. Avec les retards de l’EPR, il est difficile de prévoir une fermeture, ce serait plus de l’ordre du deuxième mandat en fonction de la montée des énergies renouvelables. Il faut en effet éviter de faire exploser le bilan carbone de notre production électrique en réduisant trop vite la part du nucléaire alors que nous sommes les meilleurs là dessus. Le véritable enjeu n’est pas d’être anti-nucléaire mais la baisse des émissions carbone si on veut être écolo. Les enjeux comme la sécurité et l’anticipation du coût du démantèlement sont bien compris.

 –Soutenir une filière française de l’hydrogène (énergie propre), par un appui de l’État en matière de recherche et développement, afin de réduire notre dépendance au pétrole :il s’agit de la marotte de Philippe Murer, mais on en est bien loin (même si le CNRS prévoit cela à long terme avec la fusion nucléaire). Sauf que le problème n’est pas la dépendance au pétrole, il faut produire de l’énergie pour faire de l’électrolyse et produire de l’hydrogène, c’est secondaire. C’est donc un faux problème, mais par contre cela peut être complémentaire à l’électrique. Mais cela manque de réflexion sur la mobilité car la consommation augmentera encore si l’usage de la voiture n’est pas réduit.

Dans toutes ce propositions, l’Etat occupe une place centrale car l’énergie est considérée comme stratégique, tout comme la transition énergétique qui doit être pilotée par l’Etat. Cette glorification de  l’Etat-Stratège pose question au vu de son échec et des problèmes financiers d’EDF. On recommence dans l’autre sens?

-Interdire l’exploitation du gaz de schiste, tant que des conditions satisfaisantes en matière d’environnement, de sécurité et de santé ne seront pas réunies, et appliquer le principe de précaution en interdisant les OGM : La même égalité qu’on retrouve chez d’autres politiques : les poncifs  refusant les OGMs et les assimilant au gaz de schiste alors que les consensus scientifiques sur le sujets n’ont rien à voir entre eux et que cela ne touche pas les mêmes problématiques. Le gaz de schiste a des risques reconnus par l’EPA mais qui peuvent être maîtrisés si la réglementation est respectée. Par contre, cela pose la question  éthique de continuer à utiliser des énergies fossiles alors que nous sommes en transition énergétique.  Les OGms sont liés à la sécurité alimentaire et à l’environnement et doivent être étudiés au cas par cas, mais le consensus actuel ne permet pas de les rejeter pour un danger quelconque.

En conclusion, ce programme axé sur le protectionnisme et l’Etat Stratège a une cohérence dans un contexte d’une société fermée où il n’y a pas de mondialisation, pas d’UE, pas de marché mondial. C’est à dire la société d’après guerre. Il repose sur une nostalgie et des mensonges économiques qui sont coûteux à moyen terme. Pour l’agriculture, rien ne se fera sans appliquer une fermeture total des marchés et des échanges et cela ne réglera en aucun cas la crise agricole, mais cela l’empirera.

Sur l’écologie, mise à part la transition énergétique et des idées reçues sur le local, il n’y a absolument rien sur l’économie circulaire (pour justement produire mieux sur place), la biodiversité (comment arrêter l’urbanisation et les atteintes? C’est pourtant un gros sujet!), la transition énergétique se résume aux mêmes recettes du passé en oubliant totalement la société civile, les acteurs locaux et le changement technologique qui a lieu sur ces énergies (où les énergies décentralisées via le numérique et une logique de flux deviendront moins chères que des énergies centralisées). Pourquoi imposer la même énergie à tous alors que des territoires peuvent en exploiter d’autres? C’est cela qui aurait pu être développé dans les axes de recherche, on ne trouvera rien.

Ce programme est une imposture et est inquiétant tant pour les agriculteurs que pour ceux qui s’inquiètent à juste titre de l’avenir de notre environnement.

 

 

 

 

 

 

 

A propos thiloup

Ingénieur agronome, M2 Recherche en biologie, Doctorant en Génétique et microbiologie évolutive. Je commente, je vulgarise et j'analyse les sujets relatifs à l'environnement et à l'alimentation.
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